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Les contes d'Arcadia

For the Glory of Merlin, Daylight is mine to command !


I. Concrètement, c'est quoi ?



Les contes d'Arcadia correspond à trois séries animées Netflix, produites par Dreamworks, toutes trois nous plongeant dans un même univers peuplé de Trolls, d'Aliens et de Sorciers.


Vous trouverez donc :

- Trollhunters (Chasseurs de Trolls) sortie entre 2016 et 2018, avec 3 saisons à son actif.

- 3 Below (Le Trio venu d'ailleurs) sortie entre 2018 et 2019, avec 2 saisons

- Wizards (Mages et sorciers) sortie en 2020, avec une seule et unique saison.


Elles ont été créées par Guillermo del Toro, qui s'inspire de son propre univers : celui de son livre jeunesse Troll Hunters en collaboration avec l'auteur Daniel Kraus. On ne présente plus Guillermo, qui est pour moi, un des meilleurs réalisateurs vivants de notre époque (j'en ai d'ailleurs parlé dans mon article sur la trilogie Blade, vu qu'il a réalisé le second volet : https://baillouculture.wixsite.com/baillouculture/post/blade-la-trilogie ), grâce à qui on doit des films comme Hellboy (pas celui de 2019, quelle putain d'horreur !), Le Labyrinthe de Pan, La forme de l'eau... et tant d'autres ! Je vais en reparler un peu plus tard.


Pour l'instant, je vais tout de même vous faire un petit topo sur chacune des trois séries (sans spoils bien sûr! Du moins, un minimum). Quand on vous dit que c'est une triple série avec des Trolls, des sorciers et des aliens, ça peut en perdre plus d'un, ce qui est plutôt légitime.


Déjà, commençons par Trollhunters qui est la première série, la base de cet univers, la base absolue !! (je n'exagère pas du tout...)


Nous suivons Jim Lake Jr. (Jimmy Dulac en français, mais personnellement, je vais peut-être faire un petit mix : Jim Dulac, que j'affectionne), un lycéen normal dans la ville normale d'Arcadia aux Etats-Unis (vous allez voir qu'elle n'est pas si normale). Sa vie va changer du tout au tout lorsqu'il va tomber par hasard sur une amulette bleutée qui va lui offrir les pouvoirs du Trollhunter, soit une armure et une épée magique. Il va vite découvrir qu'il existe un monde entier sous la ville d'Arcadia où les Trolls vivent des jours heureux. Contraint à accepter ce nouveau job de Trollhunter, il se voit confier la mission de protéger les gentils trolls des méchants trolls. Parmi ces méchants trolls, il y a Bular, qui cherche à faire revenir son père Gunmar (méga gros méchant) du monde des Ténèbres, afin d'envahir le monde des humains. Pour cela, Jim sera aidé par son meilleur ami Toby Domzalski et la fille de ses rêves Claire Nunez.


Vous suivez, c'est bon ?


OK ! On est reparti pour la seconde série : 3 Below


Les évènement se passe en parallèle de la série Trollhunters. Aja et Krel Tarron sont nouveaux au lycée d'Arcadia. Il viennent d'emménager avec leur grand-père Varvatos Vex. Du moins, c'est ce que ce tout le monde croit... En vérité, ils sont tous les trois des êtres venus de la lointaine planète Akiridion-5. Aja et Krel, étant les héritiers du trône royal de leur planète, sont contraints de fuir le jour où le Général Morando organise au coup d'état et prend le pouvoir. Echoués sur Terre, ils vont devoir trouver le moyen de rentrer chez eux et de sauver leur peuple du joug du terrible Morando. Ils vont être, entre autres, aidés par Toby Domzalski.


Trolls : Check

Aliens : Check ✓


Il ne reste plus que les sorciers !


Nous finirons donc par : Wizards


Faisant directement suite à la série 3 Below, et ainsi faisant suite à Trollhunters, Wizard est véritablement ce qui va lier toute les péripéties que nous avons pu suivre à Arcadia.


Nous y suivons donc Douxie, jeune étudiant d'Arcadia travaillant comme serveur dans un restaurant de la ville, qui aime jouer de la guitare électrique à ses heures perdues. On apprend très vite qu'il s'agit en vérité de Hisirdoux, l'apprenti dévoué de Merlin en personne. En mêlant les deux univers des deux précédentes séries, il va, à contre cœur, devoir sauver le passé en retournant à l'époque de Camelot et de ses chevaliers de la table ronde. Il sera notamment aidé par Clair Nunez dans cette aventure.



Ouf ! Voilà une bonne chose de faite !


En espérant que vous ayez tout compris, je tiens à préciser que le but de cette première partie est de vous exposer l'univers de la façon la plus claire possible sans trop vous spoiler. Plus on avance dans les séries, plus on avance dans l'histoire globale, j'ai donc dû bien réfléchir à ce que j'allais dévoiler ou non.


Maintenant que c'est fait, je peux attaquer le véritable but de cet article :


Vous exposer à quel point Les Contes d'Arcadia méritent d'être vu !



II. La Réussite de Trollhunters



Si un univers connecté existe : il faut une base solide. Dans ce cas précis, la première série doit être irréprochable, posant les bases d'un univers solide et attachant. Et je dois ainsi vous dévoiler un grand secret... :


Trollhunters est une base solide, c'est même la meilleure des trois séries des Contes d'Arcadia (c'est mon avis personnel bien sûr).


Au début (environ les deux ou trois premiers épisodes), la séries animée semble enfantine. Très jolie visuellement (ce qui est plutôt rare quand on voit ce qui passe à la télé ces derniers temps...), malgré tout elle ne paye pas de mine. Elle semble sympathique et rigolote, assez pour continuer à regarder sans beaucoup d'excitation. Puis, la grande surprise arrive ! Elle s'installe progressivement et sans le voir venir : Tu veux continuer, tu veux regarder de plus en plus d'épisodes d'un coup, tu ris de bon cœur, les enjeux te passionnent, tu apprécies de plus en plus les personnages.


Tu es sous le charme.


C'est la série la plus longue de l'univers des Contes d'Arcadia. Les personnages, du principal au plus secondaire, ont le temps d'être appréhendés, d'être développés, et d'être appréciés. Outre une histoire prenante à souhait, tous les personnages sont très attachants ou détestés comme il le faut.


Je ne vais pas faire un listing des personnages 1 à 1, parce que ça serait trop long déjà (même si j'ai très envie de vous parler de personnages comme Arghhh! et Not-Enrique...), et de plus, je ne veux pas vous en dévoiler davantage. Je veux que vous découvriez cet univers de la même manière que moi, avec toutes les agréables surprises que j'ai pu avoir. Mais s'il y a un personnage à aborder : c'est le cas Jim Dulac.



Jim est, aux premiers abords, l'archétype du héros. Celui qui accepte malgré lui les responsabilités qui vont avec ses nouveaux pouvoirs et devenir celui que tout le monde attend de lui. Ce genre de personnage a toujours été insupportable à mes yeux. Les archétypes de ce genre manque souvent beaucoup de profondeur. Avec ce physique très banal et lambda d'un ado de 16-17ans, Jim pourrait entrer dans ce genre de personnage. Pourtant, c'est très loin d'être le cas.


Jim Dulac vit seul avec sa mère. Le père absent est très peu abordé (ce qui est étonnant, et dans de nombreuses séries ou de nombreux film serait un point scénaristique important : "Depuis le début, le papa c'est...[entrer nom d'un protagoniste important de l'histoire]. Vous voyez le genre ?). Le père absent est là pour donner de la profondeur à Jim : il devient un garçon dévoué à sa mère (aide sa mère célibataire, et souvent absente par son travail, dans les tâches quotidiennes), un jeune homme à la recherche perpétuelle du mentor, du père spirituel. Il devient le garçon remplit de doutes et d'incertitudes malgré ses performances de héros de plus en plus développés. Jim est un personnage qui est comme beaucoup d'adolescents de son âge : il s'inquiète, il rêve, il doute, il évolue et apprend à devenir adulte. Il est profondément humain, malgré son statut de héros. C'est grâce à un personnage comme celui de Jim que la série perdure et cela jusqu'aux séries suivantes.


Là ! Là est tout ce qui fait de Trollhunter une base parfaite : ses personnages. Mais il n'y a pas que ça.


C'est une série qui réussit là où beaucoup d'univers cinématographiques et télévisuels échouent depuis quelques années : Elle est EPIQUE ! Les scènes héroïques possèdent des mises en scène folles qui te font vibrer de tout ton être.


Trollhunters est une série qui est juste en tous points :

- drôle quand elle doit l'être,

- puissante quand elle doit l'être,

- épique quand elle doit l'être,

- émouvante quand elle doit l'être,

- douce quand elle doit l'être,

- etc... etc...



Cette vision dans Trollhunter sera la même pour les deux autres séries et constitue donc une base solide pour la suite des évènements.



III. Le MCU, en bien mieux.



Lorsqu'on parle d'univers connecté, nous sommes beaucoup à penser MCU. Le Marvel Cinematic Universe de Disney est, malgré tout, ce qui a démocratisé le genre. Il l'a même rendu à la mode. Cette mode a aussi (surtout) connu beaucoup d'échecs, face au succès des films Marvel de superhéros. Nous pensons tous (ou je vous l'appends) au Dark Universe, qui a été initié par un premier film (bien nul) Dracula Untold (sorti en 2014), puis par La Momie (avec Tom Cruise, qui n'en fait pas un bon film pour autant) en 2017. Et voilà... c'est tout et ça sera tout...


Bref... Le MCU a eu son heure de gloire. Oui, j'en parle bien au passé et ce n'est pas une erreur. Ayant été, moi-même, grande fan pendant de nombreuses années, la franchise m'a lassée comme elle en a lassé plus d'un, avec une production de plus en plus aseptisée par Disney... Pour ma part, malgré mon enthousiasme à l'époque, j'ai du mal à reconsidérer l'univers connecté comme totalement réussi et me donne un goût amer. On ne peut pas dire qu'aujourd'hui je sois excitée à l'idée de voir un nouveau film Marvel au cinéma.


Mais nous ne faisons pas un article sur le MCU...


Pourtant, j'avais besoin d'approfondir ce point pour passer à la suite :


Les contes d'Arcadia nous propose un véritable renouveau dans le genre.


Trois série. Une ville. Des personnages qui s'entrecroisent... saupoudré de sincérité.

L'univers commun ne change pas au fur et à mesure pour se coller à telle ou telle facilité scénaristique. Les personnages ne changent pas de personnalité pour faciliter telle ou telle décision. Les personnages évoluent au gré de leurs aventures mais aussi (et surtout) au gré de leurs rencontres avec l'ensemble des héros de chaque série. Les séries semblant déconnectées (Trolls et Aliens, c'est sûr ce n'est pas tout de suite évident) se croisent avec logique et intelligence (et cohérence aussi, c'est important dans ce genre d'exercice quand même)


Au risque de me répéter : le succès de cet univers connecté c'est la SINCERITE. Les créateurs croient en ce qu'ils font et ne le font pas pour suivre une tendance ou pour faire du chiffre sans trop se mouiller (n'est-ce pas Disney ?).


Et PAR MERLIN ! Ca fait un bien fou de voir des créateurs originaux qui croient en ce qu'ils font. C'est de plus en plus rare depuis quelques années malheureusement...



Bon... Il est temps d'être sérieux !


Il faut que je vous touche un petit mot pour faire croire que c'est une véritable critique et non un éloge que je fais pour les Contes d'Arcadia :


La série la plus développée de cet univers, c'est Trollhunters. C'est aussi première série en date. Ce sont donc les premiers héros que nous apprenons à aimer de tout notre cœur ! 3 Below arrive encore à nous faire aimer les nouveaux personnages avec ses deux saisons, même si c'est moindre. Malheureusement, c'est beaucoup moins le cas chez Wizards avec son unique saison.


Ce que je veux dire par là, c'est qu'après Trollhunters, on cherche une seule chose : retrouver Trollhunters. On est à l'affut de la moindre référence, au moindre caméo, à tout ce qui nous rappelle la première série que nous avons tant aimé ! Ca enlève forcément du charme aux deux séries suivantes...


Mais, n'est-ce pas le soucis de ce genre d'univers connecté ?


TA TA TAAAAAAA !

(ceci est un débat ouvert, n'hésitez pas !)




IV. Guillermo, notre poto !



Je ne pouvais pas continuer à parler des Contes d'Arcadia sans parler de Guillermo del Toro !


Malheureusement, je n'ai pas encore lu le livre qu'il a co-écrit avec Daniel Kraus et qui a grandement inspiré l'univers (c'est en court de livraison, j'en parlerai sûrement sur les réseaux lorsque je l'aurai terminé). Je vais donc vous parler de l'influence qu'il a eu dans la création des différentes séries, tout en sachant qu'il n'est pas le seul de bosser dessus !


Premièrement, nous retrouvons beaucoup de ses idées que nous avions déjà vu dans ses films. Je pense notamment au Marché des Trolls. Dans Trollhunters, c'est l'endroit secrets où vivent les Trolls. Nous avons le même principe, portant le même nom, dans Hellboy 2. Je pense aussi aux design des Trolls en eux-mêmes qui montrent des gravures sur leurs peaux de pierres. Nous retrouvons ce même genre de gravures dans beaucoup de ces créatures (toujours dans Hellboy, mais aussi dans le Labyrinthe de Pan).


Deuxièmement, nous retrouvons une mise en scène extraordinaire aux nombreux codes emprunter aux films d'horreur. Je ne peux pas définir ses précédentes créations comme horrifiques, loin de là, mais on la frôle beaucoup. C'est aussi le cas avec les Contes d'Arcadia (de façon plus prononcée dans Trollhunters). Je pense à un méchant dans Trollhunters qui peut réellement foutre les j'tons ! (retenez le nom d'Angor Rot. Il sera bientôt votre pire cauchemar ! haha !)



Troisièmement (et c'est un troisièmement qui s'apparente au deuxièmement précédemment, et ça fait beaucoup de "ment"), nous retrouvons des chorégraphies épiques dans les combats. Parfois à la limite de l'over the top, il y a un véritable travail pour rendre les scènes exceptionnelles et prenantes ! (une force qu'on pourrait comparer à celle de Blade 2).


S'il semble freiné dans certain de ses délires avec ce programme grand public, on y note tout ce qu'il aime, toutes ses obsessions cinématographiques, et c'est un véritable plaisir. Je suis d'ailleurs très heureuse de voir qu'au fur et à mesures des séries, les moyens sont de plus en plus grands dans l'animation pour y donner vie. Il est d'ailleurs rare de voir des séries animées avec une qualité graphique aussi élevée (depuis que la 3D est devenue la base de l'animation et le dessin une exception). Quand on voit la tête des séries Dragons de Dreamworks par rapport aux films d'animations... bof bof...


Je ne suis pas objective puisque j'aime beaucoup ce que fait Guillermo del Toro dans ses créations, mais tous les fans comme moi ne peuvent qu'adhérer.




V. Conclusion = 10/10 sur Sens Critique



Les Contes d'Arcadia sont à la fois un rêve d'enfant, mais aussi un rêve d'adulte (restés un peu enfant peut-être ?). Je veux dire que c'est un véritable spectacle pour toute la famille. Les séries sont drôles à beaucoup de niveaux. Peuvent être matures quand il le faut, comme elles peuvent être puérils... quand il faut.


Les trois séries ne sont pas parfaites, mais font un tout harmonieusement parfait. La perfection n'existe pas, mais ma joie, ma tristesse, mon excitation, ma peur... mes émotions en somme me laissent à penser le contraire. Plus j'essaye de prendre du recul sur ce que j'ai savouré, plus une petite voix me dit que toutes les petites imperfections ne valent rien sur le ressenti général que j'ai eu en profitant du spectacle.


Les contes d'Arcadia nous rappelle aussi quelque chose d'important : ce que c'est être un héros au cinéma ! Nous ne sommes pas sur un cas de cinéma, mais c'est tout comme. Il serait temps que les films de superhéros (par exemple) se rappellent de ce que c'est d'être un héros !


J'attends avec une certaine impatience le film qui sortira sur Netflix (normalement) début 2021 et qui fera suite à Wizards. Ca sera le Avengers End Game réussi de mon cœur ! (du moins j'espère)


Vous ne serez pas étonné si je vous conseille de regarder les trois séries à la suite: Je les aime et j'aime tous les héros de ces séries. Je ne suis pas sûre d'avoir autant aimé des personnages depuis que j'ai découvert Harry Potter quand j'étais enfant (ceux qui me connaissent savent à quel point j'aime Harry Potter).





J'aime Jim pour son héroïsme.

J'aime Claire pour sa force.

J'aime Toby pour son humour.

J'aime Arghhh! pour sa gentillesse.

J'aime Blinky pour sa sagesse.

J'aime Aja pour sa prestance.

J'aime Krel pour sa fantaisie.

J'aime Varvatos pour son originalité.

J'aime Douxie pour son courage.

J'aime Steve pour sa naïveté.

J'aime Peperjack pour son côté nerd.

J'aime Angor Rot pour l'angoisse qu'il me procure.

J'aime Strickler pour ses nuances.

J'aime Not-Enrique pour son côté clownesque.


Et je les aime tous et tous les autres pour une raison et pour tant d'autres...






Et c'est ainsi que je termine ma déclaration d'amour... Parce que ce n'est peut-être pas une critique en fin de compte, mais peut-être un éloge.




N'hésitez pas à me faire part de vos impressions, sur mon article ou sur les séries.

Merci de m'avoir lu !



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