top of page
Rechercher
#Baillou

Dreamland

Le manga français par excellence et aussi excellent !


I. Du manga au manga français.


Beaucoup d'entre vous, même si vous n'en avez jamais lu, connaissent le Manga. La BD venue tout droit du Japon est extrêmement populaire, notamment en France.


Le manga s'est développé en France notamment grâce à des séries comme Dragon Ball, diffusées en animés à la TV. Ce manga où les combats étaient si longs... si longs... si longs... Ah ! Les vieux animés... quelle nostalgie ! Enfin... non, pas vraiment. Parce que pour ma part, j'ai commencé avec Pokémon (apparu plus récemment en France, en comparaison avec Dragon Ball, Saint-Seya, les Magical Girls...) ! Vous savez ! : Le manga aux multiples (de plus en plus multiples...) créatures qu'absolument tout le monde entier connait (même ma mamie) ! Ces animés à la trame redondante, aux attaques de la Team Rocket à répétition, aux éclairs de Pikachu qui les envoient vers d'autres cieux ! Et surtout, à la musique française que personne ne peut commencer sans finir ! (Démonstration : « Un jour je serai le meilleur dresseur ! ... » A vous !)


Ne vous méprenez pas. J'étais une grande fan de Pokémon (moins aujourd'hui, mais toujours avec un petit Miaouss qui bat près de mon petit cœur...). Je n'étais pas la seule ! Les mangas ont leur succès en France (malgré les dires à l'époque où c'est apparu dans la culture française). Après tout, nous sommes le deuxième pays au monde plus grand consommateur de mangas, après le Japon lui-même. Impressionnant, non ? Moi, je trouve !


Comme grands fans, les français ont fini par avoir leurs propres idées, puis leurs propres productions (beaucoup d'autres pays d'ailleurs. Le manga coréen en streaming est très populaires depuis ces dernières années), notamment en shonen.


Le Shonen correspond au terme japonais pour parler des mangas d'aventure, avec une quête initiatique, pour un héros (ou plusieurs) généralement masculin (Sacha - Pokémon-, Naruto -Naruto... obvious

hein- , Luffy -One piece-, Ichigo -Bleach-... et j'en passe tellement, Par merlin tellement...). Dans ce genre de manga, les combats sont très présents (majoritairement, mais c'est beaucoup plus rare lorsque ce n'est pas le cas, ou c'est toujours tourner de façon épique, comme pour le manga Food Wars qui parle de cuisine - exceptionnel ce manga d'ailleurs), saupoudré d'un humour universel.


Malheureusement, il est toujours difficile de trouver un manga français qui respecte à la lettre les codes du shonen. Mis à part quelques exceptions (Radiant, City Hall...), ils manquent généralement de peps, de dynamisme, et perdent peu à peu l'intérêt de l'univers abordé, aussi intéressant et inventif qu'ils l'étaient au départ (je pense notamment au manga Booksterz...).


Mais il y en a un.


Un shonen français que je trouve absolument extraordinaire !




II. Le manga des rêves et de mes rêves !

D'habitude, je ne fais pas d'introductions aussi longues sans même parler du sujet de l'article. Trêve de patience, il est temps que je vous annonce le manga français qui est pour moi LA référence (on va passer outre le fait que le nom est dans le titre de l'article et se la jouer un peu...) :

[roulement de tambour prolongé]


[roulement de tambour trop long]


[trop trop long...]


[roh, c'est long !]


Eh ! La CYMBALE !

[bruit de cymbale]


DREAMLAND !!!


[bruit d'une cymbale qui tombe maladroitement au sol]

[après un long regard dépité vers le stagiaire à la cymbale]


Bon... je disais... Dreamland ! Manga français (donc) de l'auteur mangaka (auteur de manga) Reno Lemaire, publié par les éditions Pika depuis 2006. Le manga est toujours en cours d'écriture avec 19 tomes (pour l'instant) au compteur.


On y suit Terrence, un lycéen de Montpellier sur le point de passer son BAC. Terrence n'est pas toujours très doué en cours et il est fou amoureux de Lydia, la plus belle et la plus populaire du lycée. Il est un ado comme les autres, enfin... à un détail près qu'un événement tragique a déchiré sa famille lorsqu'il était enfant : Sa mère est morte dans un terrible incendie. Depuis, Terrence a une peur phobique du feu et fait régulièrement de lourds cauchemars. En triomphant avec courage de sa plus grande peur durant un de ces horribles cauchemars, Terrence découvre que le monde des rêves est un monde à part entière : Dreamland. Vaincre sa pire phobie permet d'être pleinement conscient de ce monde durant son sommeil et y vivre tout en possédant le pouvoir magique de contrôler cette fameuse phobie. Terrence va donc devenir un manipulateur de feu dans ce monde onirique complètement fou et haut en couleurs, avec l'espoir d'atteindre un lieu légendaire où les âmes des morts reposeraient dont celle de sa mère qui lui manque tant.


Si ça ne vend pas déjà du rêve, je ne sais plus quoi faire ! (Rêve... Dreamland... Vous l'avez ? non... ? hum hum...)


Je ne suis pas assez subtile pour vous apprendre que je suis totalement sous le charme de ce manga et cela depuis le premier tome. C'est un parfait shonen. Terrence va débuter dans ce monde onirique et évoluer dans la maîtrise de son pouvoir, mais aussi dans sa psychologie : L'adolescent devient un adulte et cela tout au long des tomes (heureusement, c'est toujours un petit hyperactif, drôle et attachant).


L'univers est vaste et s'étoffe de tome en tome. Ce monde va instaurer peu à peu une géopolitique concrète et plausible, le rendant encore plus crédible. En ce qui concerne les personnages, ils sont tous attachants et développés (du principal aux petits personnages très très secondaires). Je pense d'ailleurs à un des personnages principaux, Ève. Ève est, aux premiers abords, une pimbêche très superficielle (aussi la meilleure amie de Lydia, vous savez, la fille dont Terrence est fou amoureux). On découvre au fur et à mesure que c'est quelqu'un de sensible, forte et déterminée, avec un passé d'adolescente douloureux lié à son physique. C'est cela pour tous les personnages et ça fonctionne à tous les coups !


Que dire du dessin ? Parce qu'on parle de dessin lorsqu'on parle du manga ! Le dessin est très important, c'est l'équivalent (mon avis personnel) de la première de couverture d'un livre ou même l'affiche d'un film : c'est la première impression avant l'histoire. C'est pour cette raison qu'il m'est impossible de plonger dans un manga comme One Piece où je trouve les dessins tout bonnement affreux (mon avis personnel bien sûr). En ce qui concerne Dreamland, les premiers tomes sont plus hésitants dans les traits et plus on suit les aventures de Terrence, plus le trait est sûr et le style se marque (même si en vérité on trouve déjà une véritable identité dans les premiers dessins). Celui-ci est dynamique, parfait pour les phases de combat, tout en restant doux (surtout sur les derniers tomes, comme je le disait, le style évolue beaucoup du premier au dernier tome paru), apportant de la sympathie à ses personnages. Personnellement, j'aime beaucoup le dessin. Il s'approche de ce que j'apprécie dans le dessin manga et surtout dans son style actuel où ses traits sont plus assurés (on note tout de même une petit influence Fairy tail et de son créateur Hiro Mashima -lorsque lui-même quitte l'influence du créateur de One Piece, Eiichirô Oda- , mais rien d'étonnant lorsqu'on connait l'admiration que porte Reno Lemaire pour le mangaka)



III. Pourquoi lire Dreamland ?

Le Shonen est le type de manga le plus en vogue, le plus vendu et le plus populaire. Même si le genre même est adressé principalement aux jeunes ados, la plupart des lecteurs de mangas sont (entre autres) lecteurs de shonen. Vous me demanderez alors : Pourquoi Dreamland ? Pourquoi un énième shonen ?


Parce qu'il est français !


Ok... Ok... J'ai dit plus haut que je n'estimais que rarement les mangas français qui sont pour moi régulièrement maladroits. Pourtant, ici, c'est que ce qui fait sa force !


Reno Lemaire connaît très bien les codes du shonen et du manga en général, c'est parfaitement clair en lisant ses mangas. Il est aussi français, avec une culture différente de celle du mangaka japonais. Généralement, malgré ses jeunes femmes pulpeuses, le manga japonais est pudique (dans les shonen bien sûr, il y a plein de genres moins prudes). Les sentiments amoureux des personnages ou même leurs attirances sont régulièrement liés à des blagues (plus ou moins potaches) sans aller beaucoup plus loin. Dreamland est différent là-dessus.


Les personnages de Reno Lemaire sont crédibles et touchants parce qu’ils sont adolescents lorsqu'on les découvre et deviennent adultes. Ils se posent des questions sur leurs sentiments. Ils s'inquiètent pour les années à venir en voyant le BAC arriver à grands pas. Ils tâtonnent sur leurs relations avec les autres. Ils découvrent le sexe (nous avons d'ailleurs droit à la première fois d'un des personnages avec une bienveillance absolument parfaite !). Bref... ils sont vivants. D'où l'importance qu'il y a dans le manga à osciller entre la vie dans Dreamland et la vie de tous les jours. Ça en fait un manga mature et parfait pour les adolescents (et plus bien sûr!) : les personnages sont très identifiables aux lecteurs et lectrices.



IV. Vous aimez le manga : Lisez le ! Si vous n'aimez pas le manga : Lisez-le, vous allez l'aimer !

J'ai, je pense, bien exprimé mon amour pour Dreamland dans cet article. Je ne saurais vous dire encore plus clairement à quel point j'aimerais le faire lire au monde entier !


Nous avons affaire ici à un univers dense et complet auquel on croit dur comme fer ! C'est un shonen inventif, original, intelligent, sensible, drôle, et dynamique. Est-ce que je peux dire parfait ?


Rien n'est parfait, me direz-vous. Personnellement, le seul bémol que je peux apporter : c'est la multitude de personnages. Il y en a vraiment... vraiment beaucoup... avec tous une importance presque capitale pour le scénario. Nous n'avons pas affaire à un manga japonais à la méthode de création à la japonaise (sur un manga, il n'y a qu'un nom, pourtant dernière un manga, il y a une véritable équipe qui bosse pour fournir des tomes très rapidement -cela est lié à la méthode de parution en Japon, je ne vais pas m'étendre dessus plus longtemps). Ici, nous avons Reno Lemaire qui dessine et scénarise tous ses tomes (tout seul!), alors, naturellement, les parutions sont plus longues. Qui dit parutions plus longues, dit que le lecteur a lu beaucoup de choses et fait beaucoup de choses entre deux tomes. Cette multitude de personnages pose un problème dans le cas où tous les détails du manga ne sont pas restés en mémoire après de longs mois d'attente.


Bien sûr, la question ne se pose pas lorsqu'on lit les tomes à la suite ! Malheureusement (ou heureusement), le manga étant toujours en cours aujourd'hui, il y a un moment où il faudra bien patienter !


Rien n'est parfait, hein.. Malgré ça, je dis sans hésiter que ce manga est la perfection. Pourquoi ? :


Il me fait rêver




N'hésitez pas à me faire part de vos impressions, sur mon article ou sur le manga.

Merci de m'avoir lu !



PS.a. : suivez l'actualité du blog sur le FB officiel : L'Instant Culture de #Baillou

, sur Instagram : @e.baillou

, ou suivez mes instants cultures sur SensCritique : https://www.senscritique.com/Baillou


PS.b. : J'ai eu la chance de rencontrer Reno Lemaire durant un festival d'Angoulême, hihi :







17 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments

Couldn’t Load Comments
It looks like there was a technical problem. Try reconnecting or refreshing the page.
bottom of page